Bleu, blanc, rouge

Design graphique : projets 2018, une République haute en couleurs ! 

Pour les graphistes et les artistes, la République ne s’exprime pas en politique ni en idéologie mais en couleur. Si c’était  un animal  dans le fameux exercice du portrait chinois, ce serait bien sûr le coq avec le son qui va avec, le célèbre Cocorico.  Finalement, tous mes travaux « sur la place publique » se sont soldés par une aventure dans l’univers du bleu Klein et du rouge. Je n’avais jamais donné autant de place aux couleurs du drapeau français et me suis aperçue que les manipuler n’est pas si facile que cela… De quoi se questionner aussi sur la signification et la symbolique : représentation de la monarchie française, de Paris et du  sang versé pour libérer le peuple. Gamme colorée aux vertus signalétiques incontestables mais somme toute à l’aspect brut et violent à l’instar des versets de la fameuse Marseillaise, chant patriotique adopté à chaque célébration, nous rappelant notre devoir et notre appartenance. 

 

 

 

Euphorie générale, peinture à gogo qui coule sur les visages grimés, lourdeur de canicule  

Les photos de foot que j’ai moissonnées dans la rue le soir de la finale de foot sont lumineuses, provocantes. Le foot ce n’est pas vraiment mon truc mais comment résister au plaisir de capter l’instant ? L’univers visuel était « sensationnel », le monde libéré de son blocage habituel. Les 3 couleurs attirent notre œil de photographe et donne immédiatement le « focus ».  

À la vie, à la mort : anniversaire des 50  ans des JO de Grenoble, 100 ans de la guerre de 14/18, et finale du foot, même combat ! 

J’ai tiré profit de ces expériences urbaines pour composer l’affiche « Berrac se souvient » et m’inspirer de cette légèreté et liberté. À l’occasion de la la commémoration du centenaire de 14/18, j’ai du honorer la commande de l’association « Berrac village Gersois » en prenant en compte l’aspect signalétique et les conventions. Comment harmoniser les signes graphiques et ces fameuses couleurs nationales et y introduire le protocole, les notions conventionnelles empreintes de gravité ? Comment y introduire une forme de jeunesse et garder le caractère solennel ?

 

        

 

50 ans des années 68 et des Jeux olympiques de Grenoble

Le logo officiel  se décline bien sûr aussi en bleu blanc rouge. Les panneaux publicitaires, signalétiques, emblèmes, textiles, mobiliers s’impriment avec des dominantes de rouge et de bleu et la couleur est parsemée dans l’espace blanc de la station. Jamais nous ne quittons ces couleurs, ni dans les loisirs, ni dans le travail. La Manufacture d’histoire des deux ponts à Bresson qui accueille mon groupe d’élèves, designers en herbes investis d’une travail graphique important pour Chamrousse, arbore le drapeau « made in France » et communique sur sa passion, l’expertise et la qualité bien française transmise de générations en  générations. Au retour, mes élèves transfèrent leur ferveur dans une paire de ski en carton qu’ils peignent à la main aux couleurs du drapeau. Leur « Miss Chamrousse » inventée pour l’occasion (une élève volontaire) les portera le mois durant dans l’incrustation vidéo, entame du teaser et du générique de film d’animation qui sera projeté dans la fan-zone. Je leur emboite le pas en composant le carton d’invitation mais en introduisant un bleu uni grisé en large aplat le plus profond possible pour éteindre un peu le feu de notre overdose cocorico ! 

 

 

 

 

 

 

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