« Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! Mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.
Victor Hugo, Toute la lyre
Ces vers ne sont pas excessifs. Le printemps est un moment intense. Les restaurants sont mieux remplis. Julien, en photo mine réjouie ci-dessus, jeune propriétaire de « Rest’ino »(contraction bien rigolote entre anglo-italienne « to rest = se reposer » + ino = petit resto, petit endroit), évolue dans son énorme commerce, à la caisse sous un immense hibiscus présenté sous la forme d’une caisson thermolaqué « gloss ». Je trouve l’endroit d’un bon esprit, comme l’indique d’ailleurs l’accroche de sa communication « simple et frais ». En haut, à l’étage du restaurant d’Innovallée les travailleurs des écrans peuvent se reposer en pleine lumière à proximité du diptyque composé de mes deux grands lys que beaucoup reconnaissent en raison des couleurs très acidulées et presque jaunes fluorescentes. J’aimerais bien y installer le compotier que mon imagination avait portée et destinée à cet endroit. Mais il faudra que j’aille y déjeuner un midi et lui faire cette proposition de prêt ou d’acquisition.