Un anglicisme…
Board, tableau noir, blanc et interactif, etc. Dans les agences de publicité et de communication visuelle, les mood boards sont utilisés en design pour préparer la ligne de communication qui accompagnera la création d’un produit. Les mood boards sont des sortes de « tableaux symboliques et sémantiques », compositions hétéroclites à base de photos, de textes, de collections, et brainstorming et autres listes de mots évocateurs d’une tendance… Plein d’ éléments signifiants de toutes sortes mettant à nu les mécanismes des créations et les concepts. Tout le monde ne fait pas ces planches de tendances préliminaires avant de créer. C’est pourtant une étape dans le « process », c’est une partie de l’investigation qui permet d’approfondir un sujet et par cette méthode de regroupement des éléments d’observation, des éléments imaginaires, des éléments culturels constituant un univers à part entière. Dans les agences de design, on y mêle les socio-styles (portrait des utilisateurs, lesspectateurs, les acheteurs, etc)… la dite « cible ». Chaque style de personne est en quelque sorte modélisé et l’on peut ensuite créer spécialement en se référent à ce modèle. En art, heureusement que l’on ne crée pas pour plaire forcément et que l’on n’utilise pas le mood-board à des fins commerciales car ce ne serait pas de l’art.
Détournement
Je détourne librement le mot « Mood-board » pour embarquer les visiteurs dans une sorte d’espace de travail, avec ce que j’aime, pensées issues de mon histoire personnelle, de ma vie personnelles, mais aussi de l’actualité, de la société, etc.
La glisse et glisser sur les choses…
Skate-board et board, borderline, kite et planche à voile sont représentés en relation avec des photos.
Board
C’est aussi le mot « embarquement » dans les airs, sur la mer… comment aujourd’hui ne pas penser aux migrants. Prêts à s’embarquer sur n’importe quel bateau ou avion, échapper à tout prix à la guerre… Difficlle sujet à épingler sur le mood-board. J’ai mis quelques portraits africains, dont un portrait crayonné à la mine de plomb. Tout dessin d’après modèle réel est comme une cérémonie dans un espace sacré. J’utiliserai en vrai et en fac similé les « push-pins », les épingles pour afficher sur le mur, en hommage à Push-pin Studios créé à New-York en 1954. Les thèmes visuels et les intentions seront déclinées de multiples manières montrant les sentiments, les ambiances, le contexte d’élaboration des chacun des travaux exposés sur des tôles, dans des formats habituels, sur des sortes de lutrins en bois faits « maison ».
Vernissage le mercredi 16 septembre 2015