ECLAIRAGES : fluides et électriques

Il existe un nombre incalculable de solutions d’illumination aussi tentantes et « tendances » les unes que les autres (ci-dessous, ma découverte et mon coup de foudre littéral -dans le genre luxueux tout de même- la lampe Sylva Bruck avec réflecteur en verre soufflé, d’une grande plasticité, une fois allumée la diffraction de la lumière à l’intérieur du globe approche les effets de l’arc en ciel ou de la lave en fusion) .

Dans mes trois derniers projets, j’ai essayé de faire sens avec la lumière et de lui donner un rôle central. Il s’agissait de lieux accueillant du public : hall d’une camping 5*, appartement gîtes de France, hall d’immeubles et de bureaux. Lampadaire_bruck_ok.jpglumiere.jpg

Dans ces espaces, toute entreprise esthétique liée à l’ambiance lumineuse touche vite aux problèmes de l’économie d’énergie. J’ai moi-même incarné le gaspillage, bien longtemps, bien après mon adolescence… du moins jusqu’à ce que m’incombe la note d’électricité. Je n’éteignais pas systématiquement les lampes derrière moi comme aujourd’hui, je laissais tout éclairé sur mon passage. Par inadvertance mon lieu de vie restait quelquefois éclairé en mon absence. Dans les années 80/90 les halogènes, nouveauté très énergivore, servaient en déco à des mises en lumière très « versaillaises ». En 1995, j’avais dessiné un plafond pour un salon de coiffure, un spot halogène par mètre carré, les dégagements, les passages, les escaliers compris. A l’époque, et c’est encore visible dans des magasins ou boutiques non rénovées, ce n’était pas un luxe mais une habitude de tout voir dans le moindre détail, baigné d’une halo extra-blanc et violent. Aujoud’hui, nous nous sommes habitués à un paysage électrique fourni mais qualitativement mesuré : un flux sonore (radio, musique douce) et un éclairage le plus « cosy » possible pour donner de la chaleur.

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Mettre du design dans l’énergie et de l’énergie dans le design, engager des actions d’économie d’énergie. Tels sont les objectifs des designers et des décorateurs qui veulent coller avec les préoccupations de leur temps. N’éclairer que ce qu’il faut et quand il faut. S’approcher au plus de la lumière naturelle et de ses différentes qualités, intensités. Utiliser les volumes, modeler des formes et des matières pour qu’elles tamisent, fragmentent, redistribuent la lumière de manière graphique et variée.

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Au début de l’électricité, on ne disposait que d’une seule source (la douille et l’ampoule) pour éclairer une pièce. Aujourd’hui, avec de la lumière on ne s’éclaire pas seulement. Les lampes sont des objets de décoration, créateurs d’ambiance, volumes sculpturaux. Les lumignons et photophores sur les tables donnent un aspect romantique et crépusculaire, source diffusée par la flamme en mouvement. Les lampions solaires pour l’extérieur, les leds (spots et rubans) et de nombreux objets éclairants sont utilisés pour des effets lumineux très ciblés.

 

L’idée est aussi de matérialiser le flux électrique en lui donnant de l’importance et en permettant à l’utilisateur de faire changer les formes et les puissances, de moduler la consommation et surtout de la surveiller.

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Plus il y a de manière différenciée d’éclairer un pièce, à la condition bien sûr de ne pas éclairer tout à la fois, plus la consommation se règle sur les besoins. Un mur d’un salon peu être éclairé seul avec une lumière rasante de faible puissance (leds teintes froides ou chaudes) pendant que la TV fonctionne et émet sa propre lumière. Dans cette même pièce et à un autre moment, un lustre à faisceau large et à émission douce est suffisant au dessus de la table pour éclairer le repas du soir. Le choix des ampoules (ou les modèles des spots, encastrés, submersibles, projecteurs, réglettes led, flex, bornes, etc) est primordial et suit le besoin exactement.

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