DésARCHIVE

Exposition du 15 sept /15 nov 2023

Librairie-La nouvelle 

80 Grand Rue, Monestier-de-Clermont

J’ai croqué cette année, tout au long de mes pérégrinations du moment, des objets, des visages, des paysages et des petites scènes estivales moissonnant des émotions devant mes modèles et collectionnant des souvenirs. J’éprouve des sensations semblables à celles du commencement. J’éprouve du bien-être à chaque fois que je saisis ma mine de plomb, mon stylo feutre et mon bloc de papier. Je ne sais plus voir objectivement ce que vaut le résultat mais je sais que ces moments transforment un jour simple en un jour à apprécier la satisfaction d’être tranquille, toute seule, face à mon désir. Comme dans un monologue, bien sûr je ne partage mes visions (j’observe…) qu’avec moi-même. Mes modèles humains n’arrêtent pas de bouger et manifestent sans le vouloir un refus d’être dessinés correctement alors j’invente la fin du mouvement, leurs vêtements s’ils ont quitté les lieux, je rajoute des objets à la scène pour les rendrent adorables. Je suis plongée dans une sorte de béatitude quand je croque les gens à la plage. Je leur invente des histoires en ne les quittant pas du regard, de loin…. Je ne suis plus comme mes élèves dans un laborieux apprentissage. Je suis libre et plongée dans la couleur et le graphisme, sans à priori ni technique particulière. À quelques variables près, je ramène une dizaine de dessins à chaque fois depuis des années. Puis j’archive, puis j’oublie en retrouvant le fil de ma vie.

L’exposition « Désarchive » : des caissons en aluminium et des posters

À l’issue de ces premières étapes d’esquisse à l’occasion de laquelle j’archive mes croquis, succède assez naturellement un travail d’approfondissement qui lui fera suite. Je n’expose pour ainsi dire jamais mes dessins « bruts », jetés spontanément et férocement sur le papier. Ce serait à mon goût trop décousu et foisonnant. Je donne une cohérence en regroupant mes images par chronologie ou par thème pour y accéder facilement dans une démarche artistique au long cours qui occasionne des aller-retours vers l’original et des classements thématiques courant sur plusieurs années.

L’exposition à la librairie à côté des livres tente de regrouper dans un endroit constitués de plusieurs sous-espaces des pièces réalisées tout au long de plusieurs années, sorte de best of comme autant de petits sketchs et tranches de vie.

Au mur se trouvent des caissons , obtenus par transfert sur de la tôle d’aluminium massif (objet en forme de caisson thermolaqué) exposés en intérieur dans le salon de thé ou en extérieur dans le jardin. Dans un présentoir, se trouvent une soixantaine de dessins tirés sur du papier, affiche au format 30 X 40 cm et 50 X 70 cm. Pour la première fois, j’ai donc choisi d’exposer des impressions papier à côté des tableaux en tôle. Le parti-pris du papier, plus « minimaliste » et plus abordable, donne un peu de liberté, léger comme une plume… Les caissons sont réalisés en aluminium, un matériau recyclable de manière infinie mais le processus industriel est long et coûteux et doit être utilisé avec parcimonie pour limiter l’impact sur l’environnement. Quoi de plus raisonnable. D’autant plus que je me sens aussi en affinité avec le papier.

bonesprit-posters.com pour suivre et commander des posters.

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