Je vais assumer un certain anachronisme : je fais du dessin « à l’ancienne » dans un contexte de production numérique et je fais du neuf alors que l’ancien, l’usé, le rétro, le vintage est là partout du sol au plafond et autour de moi dans ces puces d’été à Lectoure ! Bref, même si mes tableaux ne monopolisent pas de références précises pour être appréciés, ils seront simples à appréhender. L’expo-flash dans la rue permettra de les faire vivre « en live », comme une musique. Là je ne suis plus dans mon petit univers tranquille mais en immersion dans une foule estivale qui bouge et chine à tout crin…
LES PUCES D’ÉTE DE LECTOURE 19, 20 et 21 AOÛT 2017
C’était avec plaisir et enthousiasme que j’ai pu participer, avec de minuscules expos éphémères, aux puces qui se tenaient sur toute la rue Nationale. Bookées par Jeanine, ce furent comme d’habitude des manifestations conviviales, de quelques heures seulement mais suffisamment intenses. Occasions pour partager de bons moments entre artistes, amis et bien-sûr touristes de passage… L’Eté photographique , grande manifestation de renom, axée sur la photographie et les arts visuels, se tient en même temps et juste à côté, rendant les déambulations insolites et généreuses. Le village est plein de vie et d’activités, toutes de qualité. À ne plus savoir où donner de la tête…
11h à15h samedi 19 Août devant la galerie PEAU D’ÂNE, route Nationale (près du café des sports Bayonne), petite installation minimaliste dans un esprit « romain » .
10h 17h EXPO FLASH dimanche 20 Août, journée vide-greniers et puces, installation encore plus « improbable » et amusante en plein milieu de la place de la halle au centre de la rue Nationale, par terre, devant un voilier très spécial… invitation au voyage dans la jungle et la chaleur de l’été.
Quel statut ?
Dessin ou peinture mais sans toile brute, rugueuse, est-ce possible ? Une oeuvre d’art sans galerie, sans musée, sans cimaise, que représente-t-elle ? Je continue et persévère à renouveler, réformer, renouveler mon identité artistique et plastique en cherchant des supports et formats inédits, des matières plutôt lisses et froides, brillantes, légères, solides, qui dialoguent avec l’architecture et peuvent se montrer en tout lieu. Ces pièces qui se transportent facilement et s’installent n’importe où, peuvent aussi être vues juste posées sur des étals ou par terre. Je peux donc aller à la rencontre du public dans des lieux alternatifs comme des puces, des vide-greniers, des brocantes, des salons. Ces rendez-vous, que je commence à multiplier et que je préfère à l’exposition en galerie, donnent de l’éclat à ma pratique un peu solitaire. Dans ces expositions ou lieux dans l’air du temps, où tout se pratique de manière impromptue, je rencontre des gens de cultures extraordinairement variées, qui cherchent à définir ce que je fait et ré-inventent des fonctions à mes objets « Mood-boards » (qu’ils n’ont vu nulle part).
L’air de rien, avec la rue et le monde, on en vient à confondre son propre regard avec celui des autres. On ne rentre plus dans « le système » habituel. Dans ce genre de situation et de projet où il s’agit d’établir un équilibre, de garantir le sérieux nécessaire et préserver une qualité, finalement l’aventure est riche et remet en question.
Tapas et casse-croûte
A l’ombre des arcades de la grande Halle, les tableaux en tôle se transforment en support de table pour grignoter et déboucher une bonne bouteille. Cette après-midi de vide-greniers, j’ai non seulement fait de précieuses rencontres mais aussi de merveilleuses trouvailles pour de futurs dessins, fait des plans sur la comète et en particulier posé un nouveau rendez-vous à Lectoure pour le mois d’octobre prochain. Je serai au « Festival du bizarre » organisé depuis plusieurs années à Lectoure, « une sorte d’auberge espagnole pluri-artistique » (un résumé emprunté à un article de presse) avec théâtre, musique, conférences, expositions, performances, café littéraire,etc. Ce seront des moments enchanteurs où plein d’idées seront avancées.