Décision prise rapidement, apparition du soleil, poussée de printemps, exposition flash et juste 10 jours pour occuper l’espace d’exposition de l’ancienne gare du tramway d’Uriage. La salle de l’office du tourisme est toujours aussi visitée par les curistes surtout à cette saison. J’ai donc choisi un répertoire visuel le plus frais possible avec des dessins, histoire de continuer ma résistance aux machines avec ma mine de plomb, mes acryliques et mon feutre « Posca » noir.
Il y a aussi deux compositions, l’une verticale l’autre horizontale, du même sujet (fleurs de l’affiche). Je présente donc deux versions dans la même exposition, un « multiple ». Je n’en fais pas des kilomètres chaque fois, 2 ou 3 au maximum et cela me permet de décliner sur des surfaces différentes, ne renvoyant pas aux mêmes effets. Mon ordinateur et mon smartphone ne sont pas mon extension portative et je ne passe de moins en moins de temps sur ces machines. Je demande à un infographie de traduire mon travail sur un écran afin de réaliser des tableaux sur de l’aluminium. Lui le fait en spécialiste, bien mieux que moi, et en même temps je m’affranchis donc de l’aspect technique pour mieux me consacrer à mes peintures, à mes aménagements et à mes cours.
C’était donc inéluctable, en 10 ans, je suis passée définitivement au numérique et je ne pense pas pouvoir m’en passer. L’aspect « gloss », lumineux et la qualité des aplâts de couleur des matières industrielles, me fascine. Mon dessin est suffisamment gestuel et « courbe » pour être montré sur un support raide. J’ai les mêmes penchants dans mes aménagements. Je préfère travailler les murs en aplat et mettre les éléments dans l’espace grâce à des larges plages de contrastes de couleurs et de matières. Dans le dernier qui est livré maintenant, l’escalier en verre et les joints creux durcissent et simplifient le jeu des formes, les ramenant à l’essentiel.
Ce mois-ci, j’ai été « emballée » par l’exposition d’Alselm Reyle au Magasin site Bouchayer Viallet à Grenoble, qui pose la question de l’innovation en proposant des matières réfléchissantes, lumineuses, fluorescentes, luminescentes. J’ai montré à mes élèves son travail pour l’enseigne Dior et nous nous sommes attardés en cours sur ses recherches ingénieuses appliquées aux techniques du cuir et du textile.
De même en Espagne j’ai pu admirer le travail graphique de Javier Mariscal sur un Ipad et avec mon nouveau modèle Rétina je vais pouvoir essayer le dessin avec le doigt sur ces outils tactiles. Je ne sais pas encore en quel sens mais je suis sûre que ces découvertes vont impacter mes recherches déjà commencées.