À Lectoure, l’expo est comme une brève de comptoir ou un objet de hasard.
Je vous poste ce visuel via ce site, flyer réalisé par Swan Scalabre à partir d’une photo d’une de mes dernières créations. Je vous invite à mon tour à Lectoure à partager un bon moment autour du verre de l’amitié. Je transporte mes « carrosseries de printemps, les MOOD BOARDS » pour faire expo dans la rue. Le temps prévu n’est pas au beau mais peu importe, l’eau de pluie peut glisser sur les tableaux comme sur les plumes d’un canard. Je préfère invoquer le soleil mais je suis à l’abri et mes oeuvres sont « tout terrain ». Elles sont en effet réalisées, comme j’aime le faire depuis 10 ans, sur de la tôle d’aluminium épaisse, ensuite thermolaquée pour devenir fresque, tableau ou pièce de mobilier.
Co-créations
Être accueillie au Café des sports est bien sûr un plaisir, l’invitation de Peau d’âne parmi ses « objets de hasard » un honneur. Cette soirée de samedi, placée en plein milieu du week-end de Pâques, sera probablement The place to be pour de multiples raisons. Je remercie mes amies qui ont imaginé, sur place, ce scénario d’accrochage original au milieu de la ville, particulièrement Pascale et Janine.
La petite place des cireurs occupe l’angle de la rue face au cinéma Le Sénéchal et touche à la terrasse du café des sports. Elle est au carrefour de tous les trajets dans le village, entre expositions d’antiquités et rencontres sur le zinc. Je serai là avec mes amis. Ce sera une étape artistique à 18h sur le trajet des déambulations printanières. Expo flash, rapide comme une comète, comme une brève de comptoir aussi poétique, artistique, humoristique, philosophique et amusante, absurde que ne l’autorise le genre. Une autre soirée organisée au Café Bayonne commence à 19h. Collusion-cohabitation généreuse et un peu aléatoire dans ce même endroit de retrouvailles avec d’autres lectourois et lectouroises, ayant le même prétexte sympathique de fêter le printemps, ses beaux jours de soleil et ses giboulées aussi…Originaire du village où j’ai résidé jusqu’à la fin de ma scolarité et où se trouve la maison familiale encore habitée par mes parents, je me réjouis de voir le lieu mythique de mon adolescence toujours aussi attractif et sympathique.
Rafraîchissant peepermint
J’étais il y a un instant au bord de l’eau, en train de penser à Lectoure et aux pièces qui vont sortir de mon atelier et voyager prochainement dans mon village natal. Dilemme habituel, lesquelles prendre ? Ce sera finalement un expo très « nature » avec des fruits, des fleurs, des gens qui sont dessinés alors qu’ils sont en train de prendre du bon temps : croquis de plage, sketchnoting et pensée visuelle à grands coups de feutres acryliques Posca, d’aquarelles et de pinceaux chinois. Grand ami du bleu de Lectoure fabriqué à partir du pastel des teinturiers, le vert véronèse légèrement teinté de gris et de blanc se marie parfaitement avec les couleurs naturelles que j’affectionne particulièrement. La vue des grands espaces et le soleil stimulent chez moi un vocabulaire graphique plein d’associations nouvelles chaque fois. Le bleu lagon des lacs de montagne, les branches du cèdre du Liban visible de ma fenêtre ou le godet d’estragon ou de menthe poivrée à planter au jardin se projettent en couleur dans le vert véronèse que je colle partout à la maison sur les murs, sur mes décors, dans mes dessins. Le chaud et le froid du printemps, qui donnent le frisson à ne pas savoir comment se vêtir, se traduit par l’envie de dessiner et de valoriser mes dessins de nus qui autorisent le corps en liberté…
Rome, son tempérament latin
Rome avec les nus antiques que j’ai dessinés autrefois cristallisent mes envies de voyage et de revenir au plus vite au berceau de l’art et de la créativité. Un pied en béton, d’allure très contemporaine et à la fois d’un chic désuet, se retrouve sur mes photos de la galerie Peau d’âne, vestige parmi ses objets de hasard. Je prendrai dans ma « valise » un grand format où des plagistes s’en donnent à coeur joie avec apéro et tapas.